De nos jours, la qualité de l’air intérieur est un sujet de préoccupation majeur. Face à cet enjeu, certaines plantes d’intérieur sont présentées comme des remèdes naturels pour purifier notre environnement. Mais quelle est vraiment leur efficacité ? Cet article se propose d’analyser les idées reçues autour de ces fameuses plantes dépolluantes et de comprendre leur rôle véritable dans la purification de l’air.
Les idées reçues sur les plantes dépolluantes
L’origine du concept de plante dépolluante
Le terme « plante dépolluante » prend ses racines dans les années 70. Le scientifique Bill Wolverton, travaillant pour la NASA, avait pour mission d’étudier l’impact des plantes sur la qualité de l’air dans les engins spatiaux. Il a alors établi une liste de plantes jugées plus « dépolluantes » que d’autres. Cependant, il faut souligner que toutes les plantes vertes ne sont pas nécessairement dépolluantes. De plus, le contexte spatial diffère grandement de notre quotidien terrestre.
Un argument marketing plus qu’une réalité scientifique ?
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’argument des « plantes dépolluantes » n’est pas scientifiquement validé. En réalité, elles n’élimineraient pas efficacement tous les polluants rencontrés dans nos habitations tel que le formaldéhyde ou les COV.
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Quelle efficacité pour les plantes dans la purification de l’air intérieur ?
Les capacités d’épuration naturelles des plantes
On attribue souvent aux plantes une capacité à améliorer la qualité de l’air par leurs processus naturels. En effet, elles absorbent le dioxyde de carbone et rejettent l’oxygène via la photosynthèse. Certaines sont également capables d’absorber des polluants spécifiques comme le monoxyde de carbone. Néanmoins, cette absorption reste limitée et ne peut compenser une mauvaise aération ou une forte pollution intérieure.
L’influence du nombre et du type de plantes sur la dépollution intérieure
Même si certaines plantes ont prouvé une certaine efficacité dans l’élimination de polluants spécifiques, il n’est pas garanti qu’une maison remplie de ces plantes soit complètement débarrassée de ses polluants. En réalité, le nombre de plantes nécessaires pour obtenir un air significativement purifié serait bien supérieur à ce que nos intérieurs peuvent accueillir.
Cela nous amène à la question de l’utilité réelle des plantes dites « dépolluantes ».
Comprendre le rôle des plantes d’intérieur au-delà de la dépollution
Un aspect psychologique et esthétique indéniable
Au-delà de leur potentiel dépolluant, les plantes d’intérieur jouent un rôle crucial dans notre bien-être. Leur présence a un effet apaisant, facilite la concentration et contribue à rendre nos intérieurs plus agréables à vivre. Elles sont également essentielles pour la création d’un environnement sain et relaxant.
Les bienfaits prouvés de la présence de plantes en intérieur
Certaines études ont démontré que les espaces verts peuvent réduire le stress, augmenter la productivité et même améliorer la qualité du sommeil. Ainsi, même sans capacité dépolluante significative, la présence de plantes en intérieur peut avoir une influence positive sur notre santé mentale.
Mais avant de se précipiter pour ajouter plus de verdure à notre intérieur, il convient d’examiner les potentiels risques associés.
Prudence avec les plantes d’intérieur : bénéfices et risques potentiels
Potentialités toxiques de certaines espèces
Bien que généralement inoffensives, certaines plantes peuvent s’avérer toxiques en cas d’ingestion ou de contact prolongé. C’est le cas par exemple de l’azalée ou du lierre. Il est donc crucial de se renseigner avant d’introduire une nouvelle plante dans son intérieur, surtout en présence d’enfants ou d’animaux domestiques.
Le risque d’allergies
Certaines plantes peuvent également causer des allergies chez les personnes sensibles. Il est donc recommandé de consulter un spécialiste avant de faire entrer certaines espèces végétales dans nos maisons.
Au terme de notre exploration, que pouvons-nous conclure de l’utilité réelle des plantes dépolluantes ?
Évaluer l’utilité réelle des plantes « dépolluantes » : études et contradictions
Une efficacité discutable face à la pollution intérieure
Comme nous l’avons vu, l’efficacité des plantes pour purifier l’air intérieur reste sujet à débat. La concentration en polluants serait généralement trop élevée pour qu’une simple plante puisse la réduire significativement. De plus, les résultats varient selon le type de plante et le polluant considéré.
L’importance d’une bonne aération
Notre suggestion est de rappeler que la meilleure façon d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur reste une aération régulière et efficace. Même si les plantes peuvent contribuer à améliorer la qualité de notre environnement, elles ne doivent pas être considérées comme une solution miracle contre la pollution intérieure.
Au final, si les plantes ont bien un rôle à jouer dans nos habitations, ce n’est peut-être pas celui qu’on leur attribue le plus souvent. Elles contribuent à notre bien-être général et participent à la création d’un habitat agréable, en dépit de leurs capacités dépolluantes limitées.
En bref, les plantes d’intérieur ont bien des atouts : elles égayent nos maisons, favorisent un environnement apaisant et peuvent même nous aider à nous sentir mieux. Cependant, en matière de lutte contre la pollution intérieure, leur efficacité reste discutable. Une bonne aération de nos habitations demeure la solution la plus efficace pour assurer une qualité optimale de notre air intérieur.